👼 Saint Private Equity
Sauveur du capitalisme, bienfaiteur du salarié.
Bon matin France ! 🇫🇷
Le private equity, cette industrie si décriée qu'on la croirait dirigée par une confrérie de vampires en costume trois-pièces, armés de tableurs Excel et de plans de licenciement. Les prophètes de malheur annoncent sa fin imminente depuis... oh, à peu près depuis sa création. Pendant ce temps-là, les actifs sous gestion sont passés de 700 milliards en 2005 à 6 000 milliards aujourd'hui. C'est ce qu'on appelle une agonie particulièrement prospère. Même Yale, qui a osé vendre quelques participations, continue de considérer le private equity comme le caviar de sa stratégie d'investissement. Apparemment, prévoir l'apocalypse financière est devenu un sport national, juste derrière le football et les débats sur la meilleure boulangerie du quartier.
Le paradoxe délicieux, c'est que pendant que les marchés publics américains perdent la moitié de leurs entreprises cotées en vingt ans - un exode digne des grandes migrations animales - le private equity prospère comme un potager bio en pleine canicule. Les entreprises fuient la Bourse comme on fuit un dîner de famille interminable : trop de contraintes, trop de regards scrutateurs sur les résultats trimestriels, et ces satanés activistes qui surgissent à chaque assemblée générale comme des belle-mères critiquant la cuisson du rôti. Les investisseurs, eux, préfèrent le confort feutré du privé où l'on peut tranquillement sélectionner ses cibles, ses équipes et ses stratégies sans avoir à justifier chaque virgule devant CNBC.
Et puis, soyons honnêtes, les rendements parlent d'eux-mêmes : entre 3 et 7 points de surperformance annuelle selon l'horizon temporel. De quoi faire pâlir d'envie n'importe quel gérant d'OPCVM qui peine à battre son indice de référence. Certes, l'endettement représente la moitié de la structure capitalistique - mais après tout, l'immobilier fait bien pire et personne ne s'en émeut. L'image du private equity en prédateur dépeçant les entreprises pour en revendre les morceaux façon puzzle désassemblé ? Une stratégie aussi brillante que de vendre sa voiture pièce par pièce sur Le Bon Coin en espérant faire une plus-value.
La vraie révolution se profile ailleurs : imaginez des fonds qui partagent le capital avec les salariés, qui forment à la littératie financière, qui développent des fonds d'urgence pour les employés. KKR et d'autres s'y mettent déjà, transformant potentiellement des centaines de milliers de salariés en mini-capitalistes. Le private equity pourrait devenir le Robin des Bois du capitalisme moderne - voler aux riches pour... enrichir les riches ET les salariés. Une hérésie qui ferait se retourner Karl Marx dans sa tombe, mais qui pourrait bien réconcilier la finance avec l'opinion publique. Ou pas. Mais au moins, ça changerait des prédictions apocalyptiques habituelles.
Quant au reste de l’actu, je te fais ça en bref.
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🗞️ À la une
🇫🇷 Quai des brumes. Jean-Noël Barrot accumule les crises au Quai d’Orsay, pendant que la diplomatie française cherche désespérément la sortie de secours. (Le Parisien) 🔓
🇫🇷 Chemins de traverse. Gabriel Attal promet un “chemin” présidentiel pour 2027, tente de rallumer la flamme macroniste et de réinventer la marche. (Le Monde) 🔓
🇫🇷 Mission Improbable. En sermonnant Bayrou, Macron brouille les cartes et laisse son gouvernement en mode boussole sans nord, premier ministre inclus. (Le Monde) 🔓
🇫🇷 Eau secours! Quatre communes de la Meuse et douze des Ardennes doivent distribuer des bouteilles après la découverte de « polluants éternels » dans l’eau. (Libe)
🇫🇷 Blackout in the City. Les Galeries Lafayette et l’Assemblée nationale plongées dans le noir, la chaleur et la grève font sauter les plombs d’Enedis🇫🇷. (Le Parisien) 🔓
🇫🇷 Fuite en avant. Soral, réfugié en Suisse, est recherché pour ses positions pro-Hamas et ses provocations sur Telegram. La frontière n’est plus un concept. (Libe)
🇫🇷 Panem et circenses. Une subvention de Pierre-Édouard Stérin embrase la gauche et divise la droite autour du “Puy-du-Fou” local, Murmures de la Cité. (Le Figaro)
🇫🇷 Paris Plouf. Après des décennies d’interdiction, la baignade dans la Seine est permise. Trois spots, affluence record et quelques téméraires déjà à l’eau. (Le Monde) 🔓
🇫🇷 Nettoyage à sec. Pour éviter les brebis galeuses, le RN🇫🇷 investit dans du nettoyage digital : chaque tweet douteux coûte quelques centaines d’euros à effacer, la respectabilité n’a pas de prix. (Le Figaro)
🇩🇪 Subventions à la carte. L’Allemagne envisage 4G€ de subventions pour sauver ses industriels, histoire de ne pas finir à la casse avec BASF🇩🇪 et Thyssenkrupp🇩🇪. (Financial Times) 🔓
🇨🇿 Czech Point Mort. Coupure géante : Prague et cinq régions tchèques plongées dans le noir, métro et trains à l’arrêt, mais pas de cyber-méchants à l’horizon. (Le Parisien) 🔓
🇪🇺 AI, will survive. Malgré les suppliques d’Alphabet🇺🇸, Meta🇺🇸, Mistral AI🇫🇷 et ASML🇳🇱, Bruxelles refuse de retarder l’AI Act. Pas de pause, pas de bisous. (TechCrunch)
🇬🇧 Wonderwall Again. Après 16 ans de silence radio, Oasis🇬🇧 fait vibrer Cardiff—nostalgie, britpop et parkas retrouvés pour un come-back très attendu. (The Globe and Mail)
🇺🇸 California Dreamin’. La Californie affronte son plus grand brasier de l’année, pendant que Trump taille dans les budgets anti-catastrophes. (Le Parisien) 🔓
🇺🇸 Deal or No Deal. Le Hamás juge “positive” la proposition de Trump pour une trêve de 60 jours à Gaza, avec libération progressive des otages. Netanyahu temporise. (El País)
🇺🇸 Air Force One Shot. Trump promet à Zelenski de renforcer la défense antiaérienne ukrainienne, mais pour l’instant, les missiles font grève. (El País)
🇺🇸 Total Recall. Fatigué du duel Trump/Biden, Elon Musk🇺🇸 veut rebooter la politique US avec sa propre “America Party”. Spoiler : il ne peut pas être Président. (Spiegel)
🇺🇸 Independence Pay. Sur fond de B2 et jour férié, Trump🇺🇸 fête les baisses d’impôts et laisse Medicaid sur le carreau. (The New York Times) 🔓
🇺🇸 Make Rock Great Again. Donald Trump🇺🇸 rêve de graver son portrait sur le mont Rushmore, mais la roche et l’histoire ne sont pas très partantes. (France Info)
🇺🇸 Gone with the Flood. Le Texas subit ses pires inondations : 82 morts, 10 fillettes toujours portées disparues, Trump🇺🇸 déclare l’état d’urgence. (The Guardian) 🔓
🇮🇱 Breaking Bad Deal. Moyennant quelques billets et un lien Telegram, Iran🇮🇷 a tenté de transformer des Israéliens en espions, version low-cost. (The Guardian) 🔓
🌎 On n’est pas venus là pour souffrir, OK? Les chefs de Russie🇷🇺 et Chine🇨🇳 sèchent la réunion Brics : élargir le club, c’est bien, garder une ligne, c’est mieux. (The Guardian) 🔓
🌏 Game of Borders. L’Armenie🇦🇲 et l’Azerbaïdjan🇦🇿 signent (presque) une paix après 34 ans de “spoiler alert” sanglant au Nagorno-Karabakh. (El País)
🇮🇷 Pas de panique atomique. Les inspecteurs de l’AIEA quittent l’Iran sur fond de brouille nucléaire, Téhéran suspendant toute coopération après les frappes israéliennes. (Le Parisien) 🔓
🏦 Économie
🇪🇺 Game of Tariffs. Éric Lombard espère un accord express avec les US🇺🇸 avant que Trump n’envoie les dragons douaniers sur l’Europe. (Le Figaro)
🇪🇺 Mineral Kombat. L’UE veut stocker lithium et cobalt « au cas où ». La guerre, c’est surtout une question de réserves bien remplies. (Financial Times) 🔓
🇺🇸 “You’ve got mail! ” Si t’as pas d’accord avec Washington d’ici le 1er août, attends-toi à un colis surprise à 50% de taxes à l’arrivée. (Le Figaro)
🇨🇳 Docteur Non. La Chine serre la vis sur les importations de medtech européennes. Les scanners devront désormais passer la douane… et le test de patience. (Sueddeutsche)
🌍 Fast & Oilrious. L’alliance OPEC+ 🇸🇦 pousse la surmultipliée : plus 550 000 barils/jour en août, histoire de garder la pole position face aux US. (Tijd) 🔓
🌎 Axis of Weasels. Les BRICS se renforcent face à l’Occident, attirant de nouveaux membres et un soupçon de Trump dans la recette. (Sueddeutsche)
🏢 Brick & mortar
🇪🇸 Vente flash. Les prix de l’immobilier explosent : +12,3% en Espagne, pendant que l’Europe regarde les vitrines en soupirant. (El País)
🇺🇸 Home Alone. Les taux immobiliers restent scotchés au-dessus de 6,6%. (Wall Street Journal) 🔓
🔗 Sur les chaînes
🌎 Retour vers le futur. 20 000 Bitcoins se réveillent après 14 ans d’hibernation pour 2,17 Mds$, sans que personne ne sache qui a appuyé sur snooze. (Cryptoast)
💱 À la cote
🇧🇪 La pub, c’est du vol. Rossel réclame 832M€ à Google🇺🇸 pour avoir siphonné la valeur des pubs en ligne, façon Robin des Bois inversé. (Tijd) 🔓
🇺🇸 Big Bang Theory. Microsoft🇺🇸 et Nvidia🇺🇸 tutoient les 4 000 milliards grâce à l’IA, mais l’avenir de Microsoft🇺🇸 s’annonce bien plus tortueux. (Wall Street Journal) 🔓
🇹🇼 Cloud Atlas. Le Foxconn🇹🇼 s’envole grâce à la demande de serveurs IA, mais l’iPhone reste en mode avion à cause des devises. (Manager-magazin)
🌍 La vie en rosebud. Malgré la morosité ambiante, le private equity refuse de sombrer : Blackstone🇺🇸 et consorts voient toujours la vie en levée de fonds. (Financial Times) 🔓
🛎️ Les Bigdils (M&A)
CMA CGM🇫🇷 est en négociation exclusive pour acquérir la plateforme de vidéos Brut🇫🇷, dont il est déjà actionnaire.
Crystal🇫🇷 acquiert Qualion🇱🇺, une société de gestion d'actifs et de courtage d'assurances, pour développer ses activités en Belgique.
Cycles Roold🇫🇷 rejoint le Groupe Rebirth🇫🇷, spécialiste de la refabrication de vélos, pour renforcer ses activités dans le reconditionnement.
Octopus Energy🇬🇧 prévoit de séparer sa division logicielle Kraken🇬🇧.
Menway🇫🇷 acquiert une participation majoritaire dans Weem🇫🇷, une société spécialisée dans le management de transition, avec un CA de 16M€.
Air France-KLM🇫🇷 va prendre une participation majoritaire dans Scandinavian Airlines🇸🇪.
GIC🇸🇬 s'associe à des fonds de capital-investissement pour acquérir une participation dans l'agence de marketing de la santé Klick🇨🇦.
Zijin Mining🇨🇳 rachète une mine d’or au Kazakhstan pour 1,2G$.
Baiyin Nonferrous Group🇨🇳 acquiert le projet cuivre et or Mineração Vale Verde🇧🇷 pour 420M$.
ORIX USA🇯🇵 prend 71,4% de Hilco Global🇺🇸, valorisé 776M$.
CenterWell🇺🇸 va reprendre The Villages Health🇺🇸 dans le cadre d’un rachat d’actifs en procédure de faillite.
Trican Well Service🇨🇦 rachète Iron Horse Energy Services🇨🇦 pour 231M$ (cash + actions).
🧳 Non coté & VC
L’actualité du non coté est présentée par Bienprêter
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Risque de perte de capital.
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🇫🇷 High Voltage Drama. Départ surprise d’une partie des cofondateurs de Verkor🇫🇷, la start-up pourtant chérie par le gouvernement pour la réindustrialisation. (La Tribune)
🇫🇷 Objectif lune verte. L'épargne responsable de Goodvest🇫🇷 grimpe à 180M€ et vise 250M€ en 2025, surfant sur la vague verte et les contrats en série. (Mind)
🇪🇺 Le silence des LP. La fin d’un fonds de VC, c’est souvent une longue agonie, entre manque de deals et comités d’investissement dépeuplés. (Sifted) 🔓
Les levées de fonds
SkyDrive 🇯🇵 (eVTOL) : ¥8.3 Billion (MUFG Bank, Suzuki Motor Corporation, East Japan Railway Company, Kyushu Railway Company)
Chai AI 🇺🇸 (IA) : 55M$ (Ken Howery, Bill Elmore, CoreWeave, AMD)
Hived 🇬🇧 (Logistique) : 42M$ (NordicNinja, Planet A, Wex Venture Capital, Marunouchi Innovation Partners, Elemental Impact, Yamato Holdings, Future Back Ventures, Rocketship VC)
Impossible Cloud Network 🇨🇭 (Web3) : 34M$ (NGP Capital, 1kx, Protocol Labs, No Limit Holdings, HV Capital)
Qedma 🇮🇱 (Quantum) : 26M$ (Glilot Capital Partners, IBM, Korean Investment Partners, TPY Capital)
Du côté des fonds
Brookfield Asset Management 🇨🇦 : 690M$ (nouveau fonds evergreen en private equity, axé sur investisseurs fortunés)
Valimmo Reim 🇫🇷 : 30M€ (fonds immobilier dédié à la santé animale)
🧳Dette
Prizz 🇫🇷 : finalise un accord de financement de 42M€ pour le déploiement de son réseau de fibre haute performance.
Klésia 🇫🇷 : levée de 250M€ en obligations subordonnées Tier 2 avec un taux d'intérêt de 5,070%.
❌ Plantage
Le Coq Sportif 🇫🇷 : placé en redressement judiciaire avec des pertes cumulées de 80M€, l'équipementier a été repris par Dan Mamane, qui prévoit de maintenir 201 postes tout en supprimant jusqu'à 94 emplois.
Signa 🇦🇹 : en raison de l'insolvabilité de René Benko, les créanciers ont enregistré des réclamations s'élevant à environ 2,7 milliards d'euros, mais seulement 47,4 millions d'euros ont été reconnus jusqu'à présent.
G.A. Service 🇦🇹 : l'agence de publicité basée à Salzbourg a ouvert un processus de redressement avec des dettes s'élevant à 6,45M€, principalement dues à des banques et fournisseurs.
⏰ Et pour quelques minutes de plus…
🇫🇷 Charlie et la Fabrique à mômes. À la Villette, la Cité des enfants rouvre version 2.0, gadgets farfelus et bestiaire loufoque pour les 5-10 ans. (Le Parisien) 🔓
🇫🇷 La mémoire dans la peau. Emilien quitte les 12 coups de midi après 647 victoires et 2,5M€ au compteur, laissant TF1 🇫🇷 orphelin de son “Rain Man”. (France Info)
🇩🇪 Show me the Honey. Les finfluencers allemands cartonnent sur TikTok, mais derrière chaque astuce, une banque ou un fonds tire les ficelles (et le chéquier). (Zeit) 🔓
🇮🇳 Bouddha Birthday Bash. Le dalaï-lama souffle ses 90 bougies en exil, sous le regard courroucé de la Chine, qui voudrait choisir son successeur. (Le Monde) 🔓
🇲🇾 Le bail du siècle. Les héritiers du sultan réclament 16% du budget annuel de la Malaisie. Un loyer qui fait tousser même Paris. (Le Parisien) 🔓



